344                       Les Spectacles de la Foire.
F ROMENT (Léger), né en 1753, acteur au spectacle des Associés en 1780.
L'an 1780, le mardi 18 juillet, fix heures du loir, eil venu en l'hôtel et par­devant nous Louis-Michel-Roch Delaporte, etc., Claude Godart, fergent de la garde de Paris, de pofte à la grille St-Martin : Lequel nous a dit qu'il y a environ une demi-heure le fleur Bureau, adjudant de ladite garde, lui a amené à la porte de la foire St-Laurent où il étoit alors, un particulier qui fe plaignoit d'avoir été volé et qui s'étoit adreffé au fleur Lefèvre, fergent des gardes-françoifes de pofte à ladite foire, qui avoit chargé ledit fleur Bureau de le conduire devant le comtniffaire à l'effet de faire fa déclaration, et que le dépofant le conduit devant nous à cet effet. Eft enfuite comparu fleur Léger Froment, acteur au fpcctacle des Affociés, demeurant rue de Poitou, au coin de celle de l'Échaudé, chez le fleur Ravel, marchand de vins, au 4- fur le devant, paroiffe St-Nicolas-des-C hamps : Lequel nous a déclaré qu'on s'eft introduit dans fadite chambre, depuis ce matin onze heures jufqu'à cet après-midi trois heures, à la faveur de quelque fauffe clef, «qu'on lui a volé en icelle un habit de drap de Louviers gris, boutons d'or, vefte et culotte pareilles, jarretières d'or à la culotte, l'habit et la vefte doublés de croifé dc foie rofe, la culotte doublée de toile de coton, une paire de bas de foie à côtes noires et blanches, nuancés dans le milieu de la jambe, une couverture dc laine grife, un chapeau bordé d'un petit galon d'or à bouton d'or, plus une paire de bas de coton blanc. Ignore l'auteur de cc vol.
Signé: Léger Froment; Delaporte.
(Archives des Comm., n° 1481.)
F USIL, acteur du boulevard, né vers 1755, mort -e -" avru 1825, fut attaché au spectacle d-- Variétés-Amusantes, puis au théâtre des Variétés du Palais-Royal, où il créa avec un grand succés le rôle de Dumont, valet de Mondor, dans Y Amour et la rai­son, comédie de Pigault-Lebrun, jouée le samedi 30 octobre 1790. Fusil fut ensuite engagé au Théâtre-Français de la rue de Riche­lieu, appelé plus tard théâtre de la République, au théâtre de la Porte-Saint-Martin, au théâtre Louvois et au théâtre de l'Impé­ratrice (Odéon).
(Brochures intitulées : V Amour et la Raison, Paris, Cailleau, 1791 ; Almanach des Spectacles, dc Duchesne, J792, 1793 ; l'Opinion du parterre, 1806, 1809.— Nécrologe de l'Aima-*                                    nack des Spectacles, 1826.)